On a entendu parler de ton petit don Potter La voix était sifflante et menaçante. Albus la connaissait, c'était celle du chef des mages noirs. Il avait le visage masqué comme à son habitude. Le jeune garçon avait la tête lourde, il avait mal partout. Il était allongé sur le béton glacé, le visage couvert d'ematomes. Ils l'avaient encore forcé à torturer Annabelle, mais cette fois Albus avait tout fait pour résister. Du coup, c'est lui qui a tout pris et il s'est retrouvé stupéfixié pendant toute une journée. Nous pensions que tu pourrais nous être utile, nous aider à retrouver nos ennemis pour mieux les tuer ensuite. Bien sur tu coopèreras. Albus redoutait cela depuis qu'il avait rencontré Annabelle, depuis qu'il avait découvert à quel point il était important pour eux, il le savait au fond... Il ferait partie de tout ça, il serait complice, il les aiderait quelque part. Non ce n'était pas possible. [g]Pas moi.[/g] Albus sentit tout à coup qu'il devait réagir, il devait se lever et lutter. Mon père va venir me chercher, il me vengera ! dit-il très sur de lui. L'homme au masque se mît à rire, à rire très fort. C'était un rire théâtral, effrayant. Annabelle au milieu de tout ça était cachée dans un coin d'ombre, elle était recroquvillée sur elle même comme pour se faire oublier. Elle était silencieuse et pourtant Albus aurait juré qu'elle pleurait. Cela fait un petit moment qu'il a arrêté de te chercher, nous avons annoncé ta mort un peu partout. Ta petite amie semblait effondrée... Bon, de toute façon c'est comme si tu étais mort, ils ne te reverront plus jamais. Il avait dit ça d'une voix sans émotion, il semblait complètement insensible, psychopathe; il parlait de la mort des gens comme on parle de la pluie et du beau temps. Lorsqu'il parla de Victoria, quelque chose en Albus se brisa. Elle lui manquait tellement, il avait si peur pour elle. Il n'était plus là pour la rassurer, plus là pour la protéger. Elle devait se sentir si seule, penser qu'il ne serait plus jamais là pour la serrer dans ses bras, pour l'embrasser. À ce moment précis, il eut la certitude qu'il devait s'en aller, qu'il allait réussir. Il le devait, pour elle. Ne la touchez jamais ! dit-il avec rage. Tu veux dire que je ne la touche PLUS ? J'avais bien aimé quand tu lui avais lancé le doloris. Ce souvenir fut si douloureux, qu'Albus se tordit de douleur. Le mage noir s'éloigna en riant, il rajouta seulement qu'ils feraient bientôt appel à ses dons. Il fallait qu'il trouve un moyen de s'enfuir et d'emmener Annabelle. Elle n'avait plus parler depuis qu'Albus avait été contraint de la torturer. Il ne savait pas si c'était par peur ou si elle était tellement faible qu'elle n'y arrivait pas. Soudain, un faible son sortit de sa bouche. Ce qu'avait dit l'homme masqué l'avait troublée, le doloris à Victoria... Albus lui expliqua, la gorge serrée, les larmes aux yeux, comment il avait été forcé de torturer sa petite amie, comme avec elle. Encore une fois, Albus lui promit qu'ils s'enfuiraient, qu'ils tiendraient le coup. Et c'est là qu'il se mît vraiment à réfléchir à un plan.

Les jours, Albus ne les comptaient plus. Cet enfermement était intemporel. Il ne connaissait plus que des sentiments négatifs comme la peur, la colère ou le désespoir. Il n'avait plus souri depuis si longtemps, il en avait oublié le sentiment. Il commençait à croire qu'il ne s'échapperait jamais, il était presque en train d'accepter sa captivité forcée. Annabelle et lui ne parlaient plus; les forces et le courage leur manquaient. Soudain, comme d'habitude, un homme masqué apparut. Il marchait d'un pas non assuré, il semblait nerveux. L'homme était grand et mince, on pouvait apercevoir quelques mèches blondes platines s'echapper de sa capuche. Albus avait sa petite idée sur l'identité de ce mage noir. Potter... hésita-t-il, visiblement gêné. Est-ce qu'ils t'ont demandé de retrouver une femme ? Je suis sensé, tu sais, vous torturer... Si tu réponds à ma question je ferais juste semblant. La voix, Albus l'avait reconnue à la première syllabe que l'homme avait prononcé, c'était Drago Malefoy. Albus acquiesa simplement. Annabelle se mît à crier, comme si on la torturait, Drago hurlait des insultes contre les moldus, tout ça semblait vrai. En partant, Drago, qui semblait très inquiet, adressa un dernier mot à Albus: Saisis ta chance, il n'y en aura pas d'autres. Sur ces mots, il quitta la pièce, laissant Annabelle et Albus dans une incompréhension totale. La jeune moldue n'arrivait pas à comprendre pourquoi il les avait épargné. Albus répondit simplement que c'était quelqu'un de bien, sans préciser qu'il le connaissait. Les deux adolescents retournèrent dans leur silence habituel. La nuit commençait à tomber et il faisait plutôt froid dans les cachots du manoir. Un soubresaut empara Albus et ses liens se brisèrent. Choqué, il regarda les cordes, qui jusqu'à présent s'étaient montrées très résistante, en morceaux entre ses mains. Annabelle, abasourdie ne disait pas un mot. Albus se leva d'un coup et détacha son amie. Une fois libres tous les deux, ils s'enlacèrent pendant plusieurs minutes sans dire un mot. Le plus dur était à venir mais l'espoir était là. Essayons de monter discrètement par l'escalier, je suppose qu'il y a des gardes mais... On improvisera dit-il pas très sur de lui. En effet, en cas de problèmes il ne pourrait rien faire, il n'avait plus sa baguette. Ils se dirigèrent vers les escaliers, la peur au ventre, il n'y avait personne. Ils atteignèrent un grand salon, il faisait noir, il n'y avait aucun bruit. Le salon donnait sur un grand jardin dont on ne voyait pas les limites. Ils avancèrent à pas de loup vers la porte coulissante jusqu'à ce qu'un bruit strident se mit à retentir. Sûrement une alarme, une assurance d'être prévenu au cas ou un prisonnier tenterait de s'échapper. Cela ne pouvait pas être aussi facile. Instinctivement les deux complices se mirent a courir. Albus ouvrit la porte et continua à courir de toute ses forces. Il y avait du bruit, les mages noirs arrivaient. Annabelle était a la traine, elle cria. Albus se retourna tout en continuant à courir; un mage noir l'avait attraper. Il arrêta sa course et avant même qu'il ait pu revenir à elle, elle hurla: Cours Albus, coooours. N'oublies pas c'est ta seule chance! Poussé par la voix d'Annabelle, Albus reprit sa course. Un cri, AVADA KEDAVRA et le silence. Ils avaient tué Annabelle. Je vais courir Anna' je vais courir, tu seras toujours avec moi, je t'ai promis qu'on s'enfuiraient, tu seras toujours avec moi, je veillerais sur toi dit-il la main sur le cœur, haletant.

TROU NOIR.