Albus avait passé la journée avec Line, il lui avait tout raconté à propos de son enlèvement, d'Annabelle, et tous ses problèmes avec son don. Il omit bien évidemment toute la partie concernant Victoria puisque si il voulait tourner la page il fallait qu'il arrête de parler d'elle et de penser à elle. Il flanèrent dans les rues de Brighton pendant des heures et étaient très proche, au bout d'un moment, Line attrapa la main du jeune Potter qui se laissait faire. À un moment donné, Albus s'arrêta devant une animalerie, il n'avait jamais remarqué cette petite boutique au Nord-Est de la ville où plusieurs dizaines d'animaux étaient enfermés. Dans la vitrine, il avait remarqué une chatte d'un roux flamboyant, elle lui faisait drôlement penser à une certaine rousse. Il se souvint alors qu'il avait le droit à un animal de compagnie à Poudlard et qu'il n'en avait jamais eu.
- Il est magnifique ce chat dit Line, tu devrais le prendre... Ils me font de le peine dans ces cages rajouta-t-elle en remarquant l'admiration d'Albus pour la belle féline.
Après l'achat de la chatte, ils décidèrent qu'il était temps de rentrer. Line était invitée à passer le dîner chez les Potter et Ginny leur avait demandé d'être là pour 19 heures. Peu avant d'arriver, Albus avait prévenu Line qu'il ne voulait pas que ses parents soient au courant de ce qui se passait entre eux et la suppla d'être discrète, même s'il savait que ce n'était absolument pas son fort la discretion. Arrivés devant la porte, le jeune Potter attrapa ses clés et dévérouilla la serrure, il entendit la voix de sa mère dire: Ah ça doit être Albus et son amie, Al' viens au salon s'il te plait ! Le jeune garçon se demandait alors ce qu'il pouvait bien se passer, il s'avança dans le hall d'entrée, une petite caisse renfermant la chatte dans ses bras et entra au salon. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il découvrit une tornade rousse assise en face de son père, Victoria Fireins. Il faillit lâcher la petite caisse à terre tellement il était sous le choc, il entreouvrit légèrement la bouche.
- V..Vic..toria ?
Line, curieuse, pointa le bout de son nez et entra dans le salon, elle prit place à côté de l'invitée spéciale pour en savoir plus. Albus était dans de beaux draps.

Albus ne sachant pas trop où se mettre s'assit à côté de sa mère qui se trouvait sur le canapé en face de Victoria et Line. Il ouvrit la petite caisse et laissa s'échapper la féline qui se dirigea immédiatement vers son alterego rousse. La petite chatte se nicha près des jambes de la jeune fille qui ne la repoussa pas et se mit même à la caresser au plus grand étonnement d'Albus.
- J'avais quelques idées mais je ne suis pas sûr...
Albus retourna son regard vers ses parents et regarda son père en le questionnant du regard. N'ayant pas de réponse, il reporta son attention sur la rousse qu'il savait très gênée même si elle faisait comme si de rien n'était.
- Au fait, que nous vaut se plaisir dit-il dans l'idée de faire lui aussi comme si toute cette situation était parfaitement normale. Il remarqua alors Line qui ne cessait de lui faire de grand sourire, ce que le jeune Potter décida bien évidemment d'ignorer. Victoria était là, il ne pouvait pas le croire. Ce matin-là il lui avait écrit une lettre, trois mots, "Tu me manques" et la voilà qui était là quelques heures plus tard, comme si son souhait avait été éxhaussé. Et pourtant plus que jamais il ne savait pas comment réagir...

Albus déglutit lorsque Victoria lui annonça la nouvelle, il s'attendait à tout sauf à ça, elle avait du vivre de terrible moments chez elle et lui, il n'avait pas été là pour elle. Il se sentait terriblement coupable. À cet instant, tout ce qu'il voulait c'était sauté dans les bras de Victoria et la consoler, la rassurer, mais le contexte de la situation l'en empêchait, le sous entendu qu'elle venait de lui faire également. Elle ne voulait vraiment plus de lui... Elle se leva pour aller au toilette et pendant ce temps, Ginny s'activa pour préparer la table et servir le dîner. Albus se mit à sa place habituel et Line se mit à côté de lui sans que cela ne le surprenne trop. Victoria revint rapidement et se plaça en face d'eux, elle semblait plus pâle qu'avant, la situation avec sa famille devait vraiment être difficile. Albus n'avait qu'une envie, lui parler, être tout seul avec elle, mais il savait que cela n'allait pas être facile...
Pendant le repas, Line ne cessa de faire du pied à Albus se qui le gênait beaucoup, il éloignait ses pieds le plus possible d'elle mais elle parvenait toujours à le toucher. Victoria quand à elle semblait énervée, elle avait apparemment remarqué le petit jeu de la belle moldue. Elle était jalouse, ça crevait les yeux et cela faisait un petit peu plaisir à Albus, il devait bien se l'avouer. Le repas de Ginny était très bon et dura longtemps. Près d'une heure et demi à passer en face de Victoria, sans lui adresser la parole, sans la toucher, une vraie torture pour le jeune Potter. À la fin du repas, Line supplia Albus qu'il l'accompagne jusqu'à sa porte, feignant une peur de la nuit alors qu'elle habitait la maison d'à côté. Il accepta après plusieurs minutes de supplication tout en regardant Victoria qui semblait de plus en plus énervée. Arrivés devant la porte des Peterson, Line dit à Albus: Elle n'a pas l'air très sympathique ton amie la sorcière, j'espère qu'on ne va pas devoir toujours être avec elle... Albus ne répondit rien et lui déposa un petit baiser sur la joue et s'éloigne rapidement pour qu'elle n'en demande pas plus. Il entra dans sa maison, monta les escaliers et découvrit Victoria assise sur son lit, jouant avec la petite chatte.
- Elle s'appelle Oria, je viens de le décider.

Le dédain de Victoria envers Albus était évident. Lorsqu'elle lui parlait comme ça, quelque chose en lui se cassait, elle ne voulait vraiment plus de lui...
Pourquoi je l'appellerai Line? Je préfère Oria moi dit-il d'une voix calme. Il fallait à tout prix qu'il évite Line jusqu'à la fin des vacances, c'est vrai que ce n'était pas très sympa envers Victoria et surtout ce serait malhonnête. Ce n'était pas comme s'il avait un quelconque intérêt pour elle. Quand je t'ai vue toute à l'heure, j'ai pensé que... [g]que tu avais vu ma lettre et que c'était réciproque... Mais non imbécile tu peux pas dire ça, elle n'en a rien à faire de toi![/g] Non rien... Je te laisse tranquille, si tu as besoin... Je... Suis à coté fit-il d'une voix triste. Il répartit dans sa chambre suivi de la petite chatte qui semblait sentir le désarroi de son maître. Il se glissa dans ses draps et tenta de trouver le sommeil. Il n'y arrivait pas, il devait absolument lutter contre l'envie de rejoindre Victoria, elle était ce qu'il voulait le plus au monde, la à quelques mètres... Mais ce soir-là, il avait realisé deux choses; Il n'avait plus aucune chance avec Victoria et il ne parviendrai jamais à l'oublier... Vers 6 heures du matin, alors qu'il ne pouvait pas trouver le sommeil, il alluma son ordinateur moldu et expliqua sincèrement la situation à Line dans un long message. Ensuite, il ne bougea pas de sa chambre, bien décidé à y rester toute la journée, espérant naïvement que Victoria vienne le voir...

Alors qu'Albus était en train de regarder de vieilles photos de Jonas et lui sur son ordinateur quand Victoria se fit entendre dans l'encadrure de sa porte. Son coeur s'emballa lorsqu'il entendit sa voix. C'est vrai, il avait zappé la partie de Quidditch prevue depuis des jours. Victoria reparti aussi vite qu'elle était venue sans qu'il n'ait eu le temps de lui dire quoi que ce soit. Il enfila son training et un tshirt noir moulant, l'un de ses préférés et celui qui mettait le plus ses muscles en valeur. Il voulait etre beau pour la rousse, qui elle, l'était de toute manière. Il descendit en bas et remarqua que tous l'attendaient. Victoria écarquilla les yeux comme si elle n'avait jamais remarqué qu'il avait quelques biceps. Il lui lança un mince sourire amusé a peine perceptible tout en passant la porte menant au jardin. Les Potter avaient un grand espace ce qui était pratique pour jouer au Quidditch. Tous, montèrent sur leur balais, prêts à former les equipes. Harry et Albus seraient les attrapeurs de chaque équipe. Evidemment Victoria se retrouva dans l'équipe adverse de celle de son ex petit ami ce qui allait rendre le jeu d'autant plus amusant.
- Prête Vic' ? Vous allez perdre tu le sais, hein ? dit-il en rigolant doucement, l'ambiance commençait peu à peu à se détendre entre eux ce qui rassura un peu Albus.

Albus sourit à pleine dents à la remarque de son adversaire, elle lui lançait comme un défi qu'il comptait bien relever. Victoria commença très fort, elle volait dans les airs à une vitesse hallucinante et réussissait sans grande peine à déconcentrer Albus, elle était tellement belle, ses cheveux flottants dans le vent... Tous deux ne cessaient de se taquiner, de se pousser doucement, de tenter de déconcentrer l'autre. Le scors était à peu près égal, l'équipe de Victoria menait légèrement mais Albus ne comptait pas la laisser gagner, il remarqua qu'elle avait récupéré le souafle et comme James ne faisait pas tellement son travail, Albus décida de lâcher le vif d'or des yeux pour aller faire face à Victoria et l'empêcher de marquer. C'est vrai que ça laissait une grande chance à son père d'attrapper la petite balle dorée, mais il prenait le risque, il voulait stopper la tornade rousse. Alors que la belle Serpentard s'apprêtait à tirer, Albus lui fonça droit dessus et la bouscula violemment. Tous deux tombèrent de leur balai en éclatant de rire. Victoria se retrouva à moitié couchée sur le jeune Gryffondor en train de pouffer de rire dans l'herbe. Soudain, comme si elle réalisait dans quel position elle était, elle se retira doucement et voulut remonter sur son balai. Au même moment, Albus leva les yeux au ciel et aperçut son père, le vif d'or à la main, l'air victorieux.
- C'est ça, fils, d'embêter notre invitée ! fit-il avec un léger clin d'oeil comme s'il soupçonnait quelque chose entre eux. Le jeune Potter se releva et et regarda la rousse dans les yeux:
- C'est vrai que tu as assuré Miss Fireins, bravo ! dit-il avec une voix pleine de douceur.

Après un dîner plus que gênant, le jeune Potter se dirigea directement vers sa chambre, souhaitant à peine bonne nuit à sa famille et à Victoria. Albus était très fatigué après la nuit très courte qu'il avait passé la veille et la journée très active. Il allait se couché en espérant trouver le sommeil même s'il était très pertrubé par tous les évènements du jour. Le match de Quidditch, la complicité entre Victoria et lui et lorsqu'il l'avait vu toute nue dans la douche... Les choses s'étaient améliorées entre eux et pourtant il restait toujours une distance, à croire que peut-être leur relation se transformait en de l'amitié? Pour Albus c'était dur à avaler. Il prit la lettre qu'il avait écrite à Victoria et qu'il avait caché dans sa table de nuit pour qu'elle ne tombe pas dessus et il la serra contre son coeur. Si seulement il avait le courage de la lui donner... Et pourtant, la dernière chose dont il avait besoin c'était un gros vent venant de sa part. Il devait attendre, cela valait mieux. Il reposa la lettre et ferma les yeux. Etonnemment, il n'attendit pas longtemps avant que le sommeil ne le gagne et ce sommeil fut vite accompagné par de très très mauvais rêves... Victoria était allongée par terre et se faisait torturer par des mages noirs, ils ne cessaient de dire qu'Albus ne l'avait pas assez protégé et qu'elle allait en subir les conséquences, le jeune garçon observait la scène de loin et courrait pour retrouver la jeune fille et la protéger. Il courrait, il courrait mais pourtant il n'arrivait pas à s'approcher de la scène. Il se mit alors à hurler, il fallait que ça cesse. VICTORIAAA, NON, LAISSEZ LÀ ! NOOOOOOOOON se mit-il à dire en sanglotant. Albus tremblait de tous ses membres et ajouta plus doucement entre deux sanglots; Je ne voulais pas t'abandonner ma chérie, nooon, je voulais pas... Il sentit alors quelque chose l'attrapper et le serrer très fort. Il ouvrit les yeux, ses yeux trempés de larmes. C'était Victoria qui était blottie contre lui, il avait du crier, crier vraiment...

Albus tremblait de tout son corps, les images de Victoria blessée, à la limite de se faire tuer et lui ne pouvant rien faire lui trottaient toujours dans la tête. La présence de la rouquine, sa douce voix lui firent prendre conscience que tout cela n'était qu'un cauchemar. Et pourtant, tout cela semblait tellement réel. La belle rousse déposa ses lèvres sur celle du Gryffondor. Albus avait du mal à réaliser si c'était un rêve ou la realité. Que ce soit l'un ou l'autre il se devait de le vivre à fond, il prit la tête de Victoria entre ses mains et l'embrassa de plus belle. Ses soubresauts stoppèrent et ses larmes de firent plus lente. Il décolla ses lèvres des siennes et chuchota, une dernière larme coulant sur son visage: J'allais te perdre pour toujours, je pouvais pas te protéger et pourtant je le dois... Je dois te protéger ou sinon ils te feront du mal... Ce cauchemar semblait être comme un avertissement. La venue de Victoria lui avait complètement fait oublier la lettre des mages noirs. Ils avaient menacé ceux qu'il aimait, s'il ne faisait pas ce qu'ils lui disaient, "des choses déplaisantes arriveront". Albus ne pouvait pas les laisser toucher un seul cheveux de Victoria. C'était sur, il ferait tout ce qu'ils diraient, si c'était le prix à payer pour protéger celle qu'il aimait... La belle rousse lui caressait les cheveux et lui demandait de se calmer, tout allait bien selon elle. Albus ferma les yeux, et blotti contre elle, il s'endormit d'un sommeil cette fois sans rêve.

Lorsque Albus revint dans sa chambre, il trouva Victoria réveillée et avait l'espoir qu'elle ait lu sa lettre et qu'elle lui donne une réponse. Au lieu de ça, il découvrit sa lettre complètement massacré par la chatte, il avait de la peine à y croire... Victoria s'en alla plutôt rapidement, en restant assez froide avec lui. Albus avait sa réponse, comment avait-il pu être assez naïf pour croire que quelque chose serait à nouveau possible entre eux, elle l'avait belle et bien oublié.
-S...Salut! repondit-il de manière détaché, beaucoup trop dans ses pensées. Il devait maintenant masqué sa déception et faire comme si de rien était. Et surtout ne plus se laisser embrasser par Victoria, ne plus jouer avec le feu. La montagne de faux espoirs qu'il s'était faite venant tout juste de s'écrouler lourdement. À ce moment là, il avait plus que jamais besoin de son meilleur ami. Il prit un parchemin et écrivit une lettre à Neil dans laquelle il expliqua en détails tout ce qui s'était passé: de l'arrivée de Victoria au matin même. La journée se passa sans encombre, la jeune rousse prétexta une tonne de devoirs à finir et c'est vrai qu'Albus en avait pas mal aussi et que la rentrée approchait à grand pas. Du coup, il restèrent tout deux prostré dans leur chambre respectif en ne s'adressant pas tellement la parole. Voyant la différence de comportement de Victoria avec la nuit dernière, il ne pouvait s'empecher de penser que peut être tout ceci n'était finalement qu'un rêve. Au dîner, tout deux se retrouvèrent l'un a côté de l'autre et Albus veilla à ne jamais tourner la tête dans sa direction, il ne la regarda pas une seule fois alors qu'il voyait qu'elle, elle le regardait parfois avec insistance, se posant certainement des questions. Tout à coup, Harry posa une question plus que gênante: Dis Al.' tu nous as toujours pas parlé de ta mystérieuse ex petite amie! Albus déglutit et jeta un bref regard à Victoria avant de répondre. Il n'y a rien à dire, c'est fini... dit-il d'un air triste.

La tension qu'avait crée la famille Potter à table avait vite semé le trouble chez Victoria. Elle s'était levée d'un coup et était sortie dehors. Elle revint quelques secondes après en hurlant qu'elle allait rentrer chez elle, instinctivement, Albus se dirigea vers la fenêtre et aperçut Line vagabondant dehors. Qu'est-ce qu'elle avait bien pu lui dire... Le Gryffondor se dépêcha de monter à l'étage pour empêcher Victoria de faire ses valises et comprit vite la raison de son désir de départ. Elle était en larmes, apparemment elle vivait très mal le fait qu'il ait pu s'intéresser pendant 30 secondes à une autre fille.
- Premièrement, qu'est ce que ça peut te faire ? Depuis qu'on est plus ensemble c'est comme si tu faisais tout pour me montrer que tu m'as oublié, tu étais froide, tu évitais toute mes allusions. Je t'ai montré maintes et maintes fois que je t'aimais encore que je ne pourrais JAMAIS t'oublier. Je ne pense qu'à toi TOUT LE TEMPS. J'ai fait exactement la même erreur que toi quand tu me croyais mort, j'ai fait comme si tu n'étais plus dans ma vie alors que tu le seras TOUJOURS ! Tu étais dans ma tête, je ne pensais qu'à toi, quand je l'embrassais je voyais ton visage... Ensuite, je vois clairement à ta réaction Victoria que soit malgré ce que tu viens dire tu tiens encore à moi, soit tu me prends pour ton objet et que même si tu ne veux plus de moi tu ne veux plus que j'ai quelqu'un d'autre. Peu importe laquelle des deux solutions est la bonne, tu ne partiras pas, JE REFUSE de te laisse partir Victoria... - il s'approcha d'elle, caressa son visage sans qu'elle n'y oppose de résistance- Parce que je t'aime, parce que j'ai promis que je te protégerai et parce que je tiendrai ma promesse. Albus prit sa valise, enleva les quelques affaires qu'elle avait eu le temps de mettre à l'intérieur puis retourna vers elle et lui chuchota à l'oreille: Peu importe ce que tu ressens, je suis désolé si je t'ai blessée.