"Mais, en dépit de leurs différences ils avaient une chose très importante en commun, ils étaient fous l’un de l’autre."[Ft Steven Krum]

Ces derniers jours, Poudlard était tout simplement devenu méconnaissable. Les élèves qui couraient, riaient et se chamaillaient dans les couloirs avaient presque tous disparus pour laisser place à des âmes vidées par la tristesse. Ce n'était pas uniquement la mort d'Albus qui provoquait ce sentiment, mais c'était surtout que le monde des sorciers, et aujourd'hui cela était plus clair que jamais, traversait une passe difficile. Et encore, c'était un euphémisme. Helena, ne supportant plus le flot de chagrin qui se trouvait dans sa salle commune, chercha un endroit plutot tranquille qu'elle trouva contre une fenêtre d'un des nombreux couloirs du château. Le paysage n'avait pas changé depuis les quatre ans bqu'elle avait passé dans cette école. Elle se souvenait parfaitement de la première fois ou elle était venu à cet endroit précis. C'était lors de sa première année, son adaptation avait été très difficile, et après s'être faite rabaissé par des serpentards par rapport à son statut de sang, elle avait errée un long moment dans les couloirs avant de tomber sur cette fenêtre précise. C'était en fixant le magnifique paysage qu'elle s'était rendu compte qu'elle était spéciale, les gens avaient beau dire ce qu'ils voulaient, elle etait fière de ce qu'elle était. Depuis ce jour où elle s'était juré de ne plus jamais pleurer pour des provocations de ce genre, Helena revenait à cet endroit à chaque fois qu'elle allait mal. Une lettre qu'elle avait reçu l'après midi même se trouvait dans sa main. C'était une lettre de ses parents qui visiblement avaient entendu parler de ce qu'il se passait ici et lui avaient dit qu'ils souhaitaient qu'elle rentre, la situation devenant trop dangereuse. La jeune fille parcourut la lettre une énième fois, une larme à l'oeil lorsque des bruits de conversation l'interpellèrent. En se rapprochant de l'endroit d'ou ils venaient, la gryffondor reconnut un première année de la même maison qu'elle qui pleurait et debout devant lui se tenait ..

-Krum?
C'était surement la dernière personne qu'elle souhaitait croiser, mais ce qu'elle ne comprenait pas c'était ce qu'il faisait la, avec ce garçon. Elle ne chercha d'ailleurs pas à cacher sa surprise. Néanmoins, lorsqu'elle comprit le manege du serpentard, elle ne put s'empêcher d'exploser de rage.
- Non mais ça te fait rren ? T'es vraiment qu'un crétin ! Hurla-t-elle avant de se tourner vers le petit garçon et de la rassurer tout en lui d'une voix douce-Ne l'ecoutes pas, il dit n'importe quoi.Elle observa l'élève répartir dans les couloirs avant de lancer un regard noir vers Steven.-Un préfet en chef digne de ce nom, nous avons la!

Après avoir libéré de leur placard le "couple" Walburga/Brian, le jeune homme s'était dirigé vers la sortie, préférant ignorer - pour l'instant - le fait que Walburga ait rompue leur marché. C'est donc d'une démarche assurée que le brun ténébreux arpentait les couloirs a la recherche d'une distraction. Il fallait cependant l'avouer, ces dernières n'étaient pas manquantes ces derniers temps. Avec la mort de Potter, le château tout entier tremblait des gémissements et des pleurs incontrôlables des élèves. Toute cette agitation pour le rouge et or donnait envie de vomir au Serpentard.

Il croisa au détour d'un couloir un bande de Gryffondor, allant de la première a la troisième année. Un sourire mauvais s'etala sur son visage et il ricana en les voyant effondrés, le visage tordu par la douleur de la perte de l'un des leurs. Il s'appuya nonchalamment contre le mur de pierre glacé et les héla avec brutalité.

- Vous me faites pitié bande d'idiots. Vous pleurez Potter comme si vous le connaissiez personnellement. Laissez moi rire. Vous vous dites courageux mais regardez vous, vous ne vous relevez meme pas de sa perte, qu'elle idiotie ! Lança t'il d'un ton méprisant. Le groupe s'éloigna en le regardant de façon outré, laissant derrière eux un petit première année qui n'avait apparemment pas tout suivit, trop occupé a se noyer dans ses propres larmes. Tu as p... Commença le beau Serpentard quand quelqu'un le coupa en criant son nom.

Il se retourna et vit Helena Brighton qui se précipitait vers lui en vociférant avec rage. Cette diersion et les paroles réconfortantes de la jeune fille eurent raison de sa proie qui s'enffuit en chouinant. Il poussa un soupir de mécontentement et se tourna vers la brune, affichant une expression de franc agacement. Il avait partiellement réussit a l'oublier, cette sang de bourbe de malheur qui l'avait mît dans une position des plus inconfortable. Mais plus il pensait a ça, plus il l'a regardait maintenir son regard avec une expression farouche, plus sa volonté fondait comme neige au soleil.

- Bla bla bla Brighton, tu as finit ? Demanda t'il d'un ton cassant en levant les yeux au ciel.

La remarque du serpentard était de loin des plus puériles. Helena aurait pût partir et le laisser en plan mais cela aurait été comme admettre qu'il avait gagné et après ce que la jeune fille avait vu, il en était tout simplement hors de question. Elle avança d'un pas vers le serpentard et planta son index dans son torse.

-Non Krum, je n'ai pas finit. Arretes de te prendre pour le roi de Poudlard et d'embêter quiconque se trouve sur ta route. En plus ils étaient plus jeunes que toi ! Ça tourne vraiment pas rond dans ta tête !
Helena commençait à s'énerver de plus en plus, et cela tombait finalement bien que ce soit sur Krum qu'elle passait ses nerfs car elle lui en voulait tellement de l'avoir mise dans un tel état de confusion. Elle voulait le détester, le haïr, mais une petite partie d'elle ne pouvait s'y résoudre et c'était surtout pour ça qu'à ce moment même elle se detestait de ne pas réussir à contrôler ses sentiments.

Le jeune homme voyait bien que la jeune fille ne voulait pas seulement lui faire des remontrances inutiles. Elle voulait aussi passer sa mauvaise humeur sur lui et cela ne lui plaisait pas vraiment d'être utilisé de la sorte.
Il fit un pas en avant, réduisant la distance qui séparait les deux jeunes gens dans ce coude de couloir. Il allait mettre les choses au clair, il ne se laisserai pas manipulé par une sang de bourbe, même lorsqu'elle s'appelait Helena Brighton et qu'elle avait le plein pouvoir sur les sentiments du jeune homme.

- Ecoute moi bien, Brighton. Te souviens-tu d'une certaine de nos conversation, dans un certain bar ? Te souviens-tu de ce que je t'ai dis, par rapport au fait de te faire souffrir si tu ne te tenait pas correctement ? Peu importe ton taux d'énervement, tant qu'il ne me concerne pas, j'estime ne pas avoir à en payer les frais, dit-il d'un voix cassante et aussi froide que le vent glacial qui battait contre les fenêtres du chateau.

L'espace se réduisait certes de plus en plus mais cela n'empêcha pas Helena d'avancer encore d'un pas, le regard toujours aussi noir et la mâchoire serrée. Évidemment la taille du serpentard était beaucoup trop imposante par rapport à elle mais cela n'importait que peu. Quand il évoqua ce fameux jour aux trois balais, le sang d'Helena ne fit qu'un tour. Bien sur qu'elle se souvenait de leur conversation mais c'était surtout un autre détail qui lui était resté en mémoire, détail que Krum avait visiblement oublié.

-Souffrir? Tiens donc.. ce n'était pas l'impression que tu laissais. Si tu vois ce que je veux dire evidemment.

Helena évoquait le baiser que les deux adolescents s'étaient échangés. Baiser qui n'avait cessé de la hanter depuis ce jour.

Steven voyait bien que le fait que la distance entre les deux jeunes gens qui se réduisait à vue d'oeil ne dérangeait en rien la jeune rouge et or. Au contraire, elle semblait y prendre gout, à le fixer avec cette expression farouche. Le beau brun eu un sourire énigmatique lorsque la brune fit allusion à leur baiser aux trois balais.
Oh oui il voyait ce qu'elle voulait dire. Ce baiser le poursuivait depuis le jour où ils l'avaient échangé. Il avait même mit en péril sa réputation et avait fendu sa carapace dorénavant fragile.
Le brun ne devait pas se laisser attendrir malgré tout. Il avait travaillé si dur pour redevenir celui qu'il était... A cette pensée, le nom de Walburga lui traversa l'esprit. Elle avait rompu leur pacte en flirtant une nouvelle fois avec Nott. Ils n'étaient donc pas quittent. Cette réflexion arracha à Steven un sourire triomphant. C'était à son tour de s'amuser un peu. Et puis, ils remettraient cartes sur table lorsqu'ils se feraient leur "rapport".

Le beau Serpentard réduisit alors d'encore quelques centimètre l'écart entre lui et la lionne, un sourire enjoleur collé aux lèvres.

- Hm, je vois tout à fait de quoi tu parle Brighton. Qu'en as-tu pensé ?

Helena se concentrait tellement sur ses jambes pour éviter de flancher qu'elle ne put bouger davantage. Oui, Steven Krum lui faisait de l'effet. Beaucoup même. Trop à son gout, et cela était très mauvais. Le pire était que lui, ne semblait accorder qu'une importance infime à la jeune fille, une importance comparable à celle que l'on accorderait à une petite abeille insignifiante mais beaucoup trop bruyante. Il semblait même s'amuser de cette situation ce qui étonnamment provoqua un léger pincement au cœur de la jeune fille.

-Pourquoi tu ne demanderais pas à ton cher Montague ce qu'il en pense. Répondit-elle. Si j'ai bien compris, il aime bien se méler de tes affaires je me trompe ?

Helena s'était remémoré l'épisode où le meilleur ami de Steven, si l'on peut dire ainsi, l'avait enfermé dans un placard. Chose qu'elle jugeait encore aujourd'hui d’extrêmement puéril.

La proximité entre les deux jeunes gens troublait Helena et le beau brun le sentait bien. Il regarda par dessus son épaule un petit groupe de Serdaigle qui passait à proximité et leur jeta un regard lourd de sens. Quelques instants plus tard, une fille parmi le groupe se souvint bruyamment qu'elle devait aller à la bibliothèque et tout le groupe fit brusquement demi tour en la suivant d'un pas hâté.
Steven sourit, son pouvoir de persuasion marchait toujours aussi bien.

Il reporta son attention sur la jolie brune et lui servit un sourire éclatant.

- Comment Heath pourrait-il bien savoir ce que tu pensais de mon baiser ? Demanda-t-il d'une voix calme, l'espace entre eux se réduisant un peu plus à chaque secondes.

Il avait prononcé ces mots dans un coup de bluff. Les dires le touchait plus qu'il ne le laisserait jamais paraître.

Helena n'entendait même plus ce que le serpentard lui racontait, trop préoccupée par le si peu de distance qui les séparait. La jeune fille remarqua à peine le groupe de Serdaigle qui se trouvait derrière elle quelques secondes plus tôt mais regretta tout de même qu'ils soient si vite partis. Être seule avec Krum la perturbait de plus en plus. Sa tête lui criait, lui hurlait de partir, de ne pas s'attarder ici plus longtemps mais elle était comme tétanisée sur place, ses membres ne répondant plus à ses ordres. Tout ce qu'elle parvenait à sentir c'était les battements de son cœur qui se faisait de plus en plus intense, et inopportunément, l'odeur du serpentard qui ne réussit qu'à la troubler davantage. Répondant à un effort extrême, la main d'Helena réussit à se placer entre elle et le sixième année, frôlant son torse comme pour marquer un barrage et l’empêchant de franchir la limite de sa forteresse qu'elle avait eu tant de mal à se forger.

-Est ce que tu peux arrêter ca? S'il te plait. Souffla-t-elle.

Steven se jouait de cette situation. Il aimait troubler la jeune fille, et cela allait au delà du simple jeu, il en était conscient. Il s'arrêta un instant d'approcher, laissant stratégiquement quelques secondes à la jolie brune afin de s'adapter à cette proximité.
Il sentit la main de la rouge et or se positionner entre leur deux corps afin de marquer une barrière invisible, au delà de laquelle Steven aurait le plein pouvoir et où Helena perdrait surement tout contrôle, il le savait.
Il sourit alors doucement et planta son regard bleu océan dans celui de la Gryffondor.

- Tu n'as pas répondu à ma question Brighton. Comment as-tu trouvé ça ?

Après avoir prononcé ces mots, ces yeux se baissèrent inconsciemment sur les lèvre de la jeune filles. Le brun se ressaisit aussitôt et replanta son regard dans les yeux de la brune avec encore plus d'intensité. Il colla alors doucement son torse à la main de Helena. Ils n'étaient pas encore assez proches pour sentir la respiration de l'autre, mais ils pouvaient aisément l'entendre dans le vide du couloir.

La respiration d'Helena se faisait de plus en plus saccadée. Elle cligna des yeux un instant en comprenant où ceux du serpentard s'etaient posés. Non cela ne pouvait pas recommencer, elle avait passé les pires semaines de sa vie sentimentalement parlant à cause de lui depuis leur baiser, et visiblement il prenait un malin plaisir à la mettre dans cet état. La jeune fille détourna le regard pour la première fois depuis le debut de la conversation, pour la première fois devant Steven pour fixer maintenant le sol. Elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais la referma aussitôt, cette fois elle devait vraiment reflechir à ce qu'elle allait dire. Elle laissa échapper un profond soupir et des qu'elle fut certaine de ce qu'elle allait dire, releva les yeux pour les plonger à nouveau dans ceux du serpentard.

-Je n'avais jamais ressenti quelque chose d'aussi intense en embrassant quelqu'un. Ça te va? Allez moques toi de moi maintenant puisque c'est tout ce dont tu sembles être capable. De toute façon tu ne pourras pas faire pire que ce que tu n'as deja fait. Dis ce que tu as sur le cœur Krum.. Encore faudrait-il que tu en es un..

Inconsciemment, ses doigts s'étaient refermés sur la chemise du brun. Les yeux toujours plantés dans les siens, la jeune fille s'attendait au pire. Elle était aussi folle de lui qu'elle ne le detestait. Elle le detestait car justement, il la rendait folle.

Steven faillit flancher lorsqu'il vit Helena baisser les yeux et relever le regard vers lui. C'était la première fois qu'il la voyait dans cet état là. Auparavant, elle s'était montré forte et digne. Maintenant, il pouvait entrevoir ses faiblesses.
C'est de cette façon que le jeune homme comprit l'effet qu'il lui faisait. Il l'a troublait autant qu'elle le troublait. Elle le détestait autant qu'il la détestait. Elle l'aimait autant qu'il l'aimait. Cette révélation eut l'effet d'une gifle sur le ténébreux Serpentard. Il fut tenté de faire un pas, en avant ou en arrière, peu importe, tellement le choc était grand pour lui. Cependant, tout ce qu'il trouva à faire fut d'avaler une grande bouffée d'air et de cligner des yeux bêtement.

La rouge et or parla alors, et tout fut chamboulé. La volonté de Steven vola en éclat et il ne se posa plus de questions, du moins pour le moment.
Il colla alors délicatement, très doucement, ses lèvres contre celle de la jeune fille. Il exerça une légère pression et se retira quelques instants plus tard. Il avait sentit les doigts de la jeune fille se refermer sur sa chemise et il la regarda sans comprendre.

- Je... Nous... Commença-t-il en écarquillant les yeux.

Il pensa alors à tout ce qu'il avait réussi à reconstruire depuis cet après midi aux trois balais. Il pensa à sa dignité. Il pensa à ses principes. Tout recommençait, ils étaient dans un cercle vicieux. Il pensa alors à ses sentiments. Le souffle d'Helena dans son cou ne l'aidait en rien à remettre de l'ordre dans sa tête.
Il avala difficilement sa salive, attrapa lentement la main d'Helena posée contre son torse, agrippée à sa chemine et baissa les regard vers ses yeux bleu.

- Ce que j'ai sur le coeur ? Répéta-t-il dans un souffle

Ce deuxième baiser échangé avec Steven confirma ce qu'Helena ressentait pour lui. Elle l'aimait comme elle n'avait jamais aimé personne, mais, consciente qu'ils n'étaient pas fait pour être ensemble à cause de leur différence la jeune fille sentit monter en elle une seconde vague d'émotion. C'était de la tristesse qui se melangeait maintenant à l'amour qu'elle éprouvait envers lui. Mais ce qui la frappa le plus c'était qu'on pouvait lire dans les yeux du serpentard que lui aussi n'en était pas indifférent. Cela n'avait jamais traversé son esprit qu'il puisse lui aussi être .. tombé amoureux? Une chose était sûre, ils avaient beau s'aimer aussi fort qu'ils le pouvaient, leur amour ne ferait que les mener à leur perte. Jamais ils ne se baladeraient main dans la main dans les couloirs, jamais ils ne s'allongeraient sur l'herbe pour regarder les étoiles, l'idée même semblait totalement absurde. Étrangement la jeune fille eut envie de pleurer, elle allait craquait cela devenait de plus en plus inévitable. Son monde s'écroulait, et la seule personne avec qui elle aurait tout donné pour etre, était la seule personne qu'elle ne pourrait jamais avoir. Les battements de son coeur se faisaient de plus en plus fort que, lorsqu'il lui prit la main, cela ne l'aurait pas étonné qu'il cesse tout simplement de battre.
Dans un chuchotement à peine audible, Helena réussit à répondre :

-Tout..

Steven était à présent conscient de l'effet qu'il faisait à Helena. Il était même prêt à parier que l’effet inverse se produisait également : elle avait lu dans son regard et il était certain qu'elle avait comprit que l'attirance du beau brun n'était pas que physique.
En éternel torturé, le Serpentard pesait le pour et le contre d'une pareille relation. Il n'avait jamais été très habile dans le décryptage des sentiments et cette carence commençait à lui peser sur le système. Tout serait tellement plus simple si les choses étaient claires, sans que l'on ai besoin de creuser un peu pour comprendre le sens d'une chaleur au creux du ventre ou d'un frisson lorsqu'une certaine personne se trouvait dans les parages.
Il était cependant à peu près sur de ses sentiments, et il ne pouvait le tolérer. Il était un sang-pur, digne de son rang et de son sang, et celle qui occupait la moindre de ses pensée était une née moldu. De plus, l'idée même d'être en couple avec une Gryffondor semblait absurde. Seul le fils Malefoy et Fireins avaient connu cet écart de conduite. De surcroît, il n'osait même pas imaginer les railleries que cela entraînerait et il serait renié des Serpentards. Il aurait honte de lui même.

Trop de points négatifs donc à l’égard de cette relation. De plus, il ne se sentait pas encore prêt. Il lui fallait du temps pour ce genre de chose, peut être plus que la normale.
Il poussa doucement un soupir. Tout cela était décidément trop compliqué pour lui. Tout avait été si simple avant ! Il avait pour habitude de passer le plus clair de son temps à se comporter en Serpentard digne de ce nom et à courir après les jolies filles. Maintenant que cette Brighton était là, plus rien n'était comme avant. Steven pensa que si Helena n'était plus là, tout redeviendrai comme avant, mais son subconscient le surpris à se maudire d'une telle pensée. Décidément, rien n'allait plus.
Il fallait cependant qu'il se décidé à agir, et vite. Quelques secondes s'étaient déjà écoulés depuis la réponse de la jeune rouge et or et une telle hésitation pourrait courir à sa perte.

- Je crois que je... Que... Tu me fais de l'effet, acheva-t-il sans s'en rendre compte. C'était comme si les mots avait été prononcé par quelqu'un d'autre, avait franchis ses lèvres sans l'accord de son cerveau. Oh non, je voulais pas dire ça, reprit-il précipitamment.

Il poussa un long soupir et abandonna tout espoir de prononcer un mot de plus. Il n'avait même plus le contrôle sur ses paroles, il n'allait pas prendre le risque de s'étaler un peu plus encore dans cette voie là.

Les couloirs étaient complètement vides désormais et les seuls bruits qui parvenaient aux oreilles des deux élèves étaient ceux de la pluie qui claquait contre les grandes fenêtres et celui de leur respiration. Un long moment de silence suivit les paroles du serpentard, le temps qu'Helena remette toutes ses idées au clair. Il avait avoué que, elle, Helena Brighton, Gryffondor née moldue, lui faisait de l'effet à lui, Steven Krum, serpentard de sang pur, adepte de la magie noire. Même en y reflechissant soigneusement, elle ne comprenait toujours pas comment elle en était arrivé à cette situation. Si la jeune fille s'était contentée de l'ignorer, si elle n'était pas allé le voir aux trois balais, tout aurait semblé plus simple tout à coup. Ils ne se seraient jamais embrassés, il n'aurait jamais autant hanté son esprit et elle ne serait jamais tombé amoureuse de lui. Mais en contre-partie, cela aurait été comme laisser endormie cette partie d'elle capable d'aimer autant, cela aurait été comme ne jamais ressentir cette sensation de plénitude qui l'avait enveloppée à peine leurs lèvres s'étant frôlées. Mais plus encore, cela aurait été comme ne jamais réveiller la part d'humanité et de tendresse qui sommeillait au plus profond du serpentard,que Steven avait visiblement décidé en toute connaissance de cause, d'éteindre ou même, de laisser mourir. Il pourra dire ce qu'il voudra, Helena avait vu de quoi il était capable et cette idée eut pour effet de réchauffer quelque peu, le cœur de la jolie brune.
Les minutes s'écoulaient de plus en plus lentement et le silence devenait lui, de plus en plus pesant. On pouvait comprendre assez facilement que le serpentard était perdu, peut être même encore plus qu'Helena ne l'était déjà. Pour elle c'était clair : leur histoire était finie avant même qu'elle ait pût commencer. Sa sécurité était en jeu, mais c'était surtout pour ses parents et sa famille qu'elle s'inquiétait. Du peu que Steven avait montré, la gryffondor comprit que même s'il l'aimait, ses convictions passeraient avant tout le reste. Avant elle. Avant son statut de sang. Avant ses sentiments. Sachant que la situation avait maintenant complètement changé entre eux, Helena ressentit le besoin de profiter de ce moment jusqu'au bout, avant que la réalité ne les rattrape. Et alors, dans un dernier élan de folie, elle colla ses lèvres contre les siennes, passa ses mains autour de la nuque du serpentard et rapprocha son corps du sien aussi près qu'elle le pouvait. C'était la première fois qu'elle l'embrassait en première et elle ne regretta en rien son geste. Une vague de chaleur la submergea alors entièrement à mesure que leur baiser se prolongeait. Baiser qui avait, pour la jeune fille, une dimension tragique. Cela ressemblait beaucoup plus à un baiser d'adieu qu'aux genres de baisers que s'echangeaient les couples en général. Une chose était sure, c'était la meilleure sensation qu'elle n'avait jamais ressentie, et, le fait de savoir qu'elle ne la connaitra plus, lui déchira le coeur. Leurs lèvres se décollèrent une éternité plus tard, mais une éternité qui lui paraissait beaucoup trop courte. Les doigts fins d'Helena glissèrent alors le long de la chemise du serpentard pour l'agripper comme tout à l'heure mais cette fois c'était de ses deux mains, tandis que, délicatement, la gryffondor posa sa tête contre le torse du beau brun. De son oreille droite, elle pouvait entendre les battements de son cœur et au même moment, une unique larme coula sur la joue de la lionne..

-Je comprends Steven..

Steven se laissa faire. Tout ce qu'Helena entreprit, son baiser, son étreinte, il le lui rendit avec force. Il mit de côté sa fierté, sa dignité, son rang, car il avait comprit une chose : ce qu'il ferait avec Helena dans ce couloir, ce qu'il dirait, resterait dans ce couloir. Il en était persuadé.
Il était dorénavant conscient qu'il aimait Helena plus que tout. Il n'avait jamais connu ce sentiment. A vrai dire, il n'était tombé amoureux qu'une fois, lors de sa première année, et cela avait été un vrai désastre. Il avait voulu viser trop haut et s'était prit une veste monumentale. A l'age de 11 ans, cela l'avait anéanti. Peut être était-ce pour cela, en partie, qu'il s'était forgé une carapace étanche à ce genre de chose et une réputation de tombeur d'une nuit. Malgré tout, sa carapace avait montré des défauts et il était en train d'en payer le prix fort. Lorsqu'il aurait quitté Helena, tout redeviendrait comme avant. Il serait enfin le méchant Serpentard et il serait enfin capable de tenir le fichu marché prit avec Walburga.
Son coeur battait à la chamade. La vitesse que prenaient ses battements lui donnait le vertige et il tambourinait si fort qu'il en avait mal à la cage thoracique. La tête d'Helena posée tout contre n'arrangeait rien à la situation. Il libéra une de ses mains et, comme par un miracle, la posa délicatement sur sa tête en déposant un doux baiser dans ses cheveux avec tendresse. Ses doigts s'égarèrent un moment dans la crinière soyeuse de la rouge et or pendant que ses pensées elles s'égaraient au loin.
Le beau brun ne se serait jamais cru capable de tels actes. Tout cela était tellement nouveau pour lui. Il gardait cependant un contrôle sur lui même, lui permettant de ne pas craquer et de ne pas voir sa forteresse voler en éclat, afin de pouvoir s'y réfugier derrière par la suite.

Il prit alors le menton de la jeune brune entre son pouce et son index et planta son regard bleu océan dans le sien. Il aurait pu la contempler ainsi pendant des heures. Un doux sourire flotta sur son visage et il cola lentement ses lèvres contre celle de la brune, encore une fois. Seulement cette fois ci, il décida d'approfondir le baiser, tout aussi lentement et tendrement, car il savait que ce serait le dernier. Il y mit tout son coeur, toute sa peine, et toute la violence qu'il se faisait à lui même. Le baiser, bien que langoureux, était tendre et interminable.
Le jeune homme s'arracha alors aux lèvres de la Gryffondor, non sans un pincement au coeur et s'écarta d'elle. Son visage se referma dans une expression de totale impassibilité. Il devait cesser de ressentir la moindre chose à cet instant précis. Il serra les mâchoires, se parqua derrière sa forteresse et adressa une dernière fois la paroles à Helena.

- Oubli moi.

Il fit alors volte face et s'éloigna en direction du prochain couloir, sans jamais se retourner. Il en parcourut encore d'autres, monta plusieurs étages puis pénétra dans un passage secret vide et s'adossa contre un mur, le visage crispé dans une expression de douleur, les yeux clos et les sourcils froncés. Il appuya l'arrière de sa tête contre la pierre froide, releva le menton et poussa un long soupir. Revenir à la raison était beaucoup plus douloureux qu'il ne l'avait imaginé.

Et voila tout était fini. Tellement rapidement qu'Helena sentait encore la douceur des lèvres du serpentard tandis que ce dernier disparaissait dans les couloirs. Lorsqu'il l'avait serré dans ses bras, qu'il lui avait caressé les cheveux, ou même qu'il lui avait attrapé le visage pour l'embrasser une dernière fois, la gryffondor avait ressenti tellement d'émotions qu'elle n'arrivait à coller un mot sur aucune d'elle. Avant qu'il ne s'en aille, elle avait prit le soin de mémoriser chaque détail de son visage, chacune de ses expressions. Surtout à ce moment précis, le seul moment où Steven semblait s'être laissé dominé par ses émotions. Helena était tout à fait consciente que cela ne se reproduirait plus jamais, mais, bien qu'elle avait le cœur brisé, elle fut rassurée qu'il s'en aille car elle, elle n'en aurait jamais eut la force. Elle aurait put rester ici avec lui des heures s'il le lui avait seulement demandé. Mais Steven avait compris une chose primordiale, ce n'était pas bon ni pour elle, ni pour lui et rien que pour cela, elle lui en était reconnaissante. Les deux derniers mots que le serpentard avait prononcé résonnaient encore dans sa tête. Oublies Moi. Ces mots semblaient tellement irréels pour la jeune fille, comment pouvait-il lui demander de l'oublier après ce qu'ils venaient de se dire, après ce long moment de tendresse qu'ils avaient échangés.. A cet instant, elle était quasi-certaine que même un sort d'amnésie n'aurait pas suffit à lui faire oublier ce moment, ni ce qu'elle ressentait, ni même le visage qui la rassurait tant, la personne qu'elle aimait tant. Il aurait très bien put lui demander n'importe quoi d'autre, aussi impossible que cela puisse paraitre, elle y serait arrivé beaucoup plus aisément. Au bout d'un temps qu'elle jugea excessivement interminable, Helena se décida enfin à quitter ce couloir, après avoir regardé le brun s'éloignait puis disparaitre. D'un pas dépourvu de toute assurance, la brune regagna sa salle commune, elle ne réalisait toujours pas ce qu'il venait de se passer.
L'oublier était inenvisageable car, en dépit de leurs différences ils avaient une chose très importante en commun, ils étaient fous l’un de l’autre.

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"Mais, en dépit de leurs différences ils avaient une chose très importante en commun, ils étaient fous l’un de l’autre."[Ft Steven Krum]

"Mais, en dépit de leurs différences ils avaient une chose très importante en commun, ils étaient fous l’un de l’autre."[Ft Steven Krum]

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