❝ Invité ❞Invité | Sujet: "(...) Il avait enfin fini, il avait enfin achevé de me tuer de l’intérieur. (POST SOLO) Dim 29 Avr - 11:49 | |
| Tout c’était passé extrêmement rapidement. Tellement rapidement que je n’avais rien pu voir venir. C’était dingue, incroyable, effrayant. Alan et Dimitri Ekimov avaient pris ma défense face à Mérédith. Elle, elle était toujours autant en colère, toujours aussi dégoûtée. J’avais du mal à me retenir, du mal à ne pas lui dire ses quatres vérités. J’avais du mal à ne pas exploser. Mais heureusement, j’avais quand même deux personnes à mes côtés. J’avais déjà gagné. Elle serait bien obligée de plier.
Je voulais répliquer quelque chose. Quelque chose de pas forcément très poli, mais je n’en eu pas l’occasion. De vifs éclairs lumineux traversèrent la tente de toutes parts. Une attaque. Des mages noirs. Mon père. Il fallait que je me barre. Et vite. Je courrais du mieux que je pouvais, regardant droit devant moi, sans le chercher des yeux. Persuadée que c’était déjà trop tard, persuadée qu’il me trouverait et qu’il me ferait la peau. Je courrais sans espoir, sans but précis. Juste pour échapper à l’inéchappable. Tout à coup, je n’avançais plus. Quelqu’un m’attrapa par les cheveux et me projeta violemment à terre. William Higgs, évidemment. « LAURA, COMMENT OSES-TU ?! » Il hurla mon nom avec dégoût. Du dégoût c’est ce que ce prénom m’avait toujours insuflé. Je le détestais parce que c’était mon père qui l’avait choisi, je le détestais parce que lui, il l’adorait. « ENDOLORIS ! » Il était enragé. Rien ne pouvait le calmer. Pas même mes hurlements de douleur. Mes pleurs et mes cris se mêlaient à un brouaha de cri à faire frémir les personnes les plus courageuses. Je transpirais la peur et la douleur. Je n’avais jamais ressenti une douleur aussi profonde, aussi vive. Mon corps tout entier criait son desespoir. « Tu chiales comme une merde Laura, tu m’fais honte. » La honte, oui, je lui faisait honte. Evidemment, j’aurai du subir ses tortures avec dignité. Evidemment il ne fallait pas montrer la moindre faiblesse. Evidemment il ne fallait pas crier ou pleurer. Il avait honte. Trop honte d’accepter que sa fille était là, qu’elle gémissait et le suppliait d’arrêter. J’étais au bord de l’inconscience, je le sentais. Mes douleurs s’estomptaient, comme si je me sentais déjà partir. Je n’avais pas dix milles manières de me sauver. Il fallait que je dise quelque chose. Quelque chose qui donnerait envie à mon père de me relâcher. Ainsi, je réussis à marmonner entre deux cris : « Je voulais simplement participer à l’attaque. » Il arrêta soudainement. Certainement convaincu. Parce que sa seule faiblesse à lui c’était de me faire confiance. Parce que je comptais quand même pour lui. Parce que j’étais sa fille, son trophée et qu’il voulait par-dessus tout que je sois comme lui. En fait, il était persuadé que c’était mon rêve et qu’un jour, je prendrai sa place. « Relèves toi et tues ! »
Ca sonnait comme un ordre, comme ma dernière chance, comme ma carte à jouer si je voulais rester en vie. Oui, je le voulais. Mais pas comme ça, pas en tuant. J’étais prête à tout, mais pas à ça. Il fallait que je sois plus maligne que lui. Il fallait que je trouve quelque chose. Vraiment. Il me laissa là, allongée, encore trop furieux pour me parler. Il ne fallut pas plus de dix secondes pour que, déjà, un éclair vert jaillisse de sa baguette. Il avait fait sa deuxième victime. La première, c’était moi. Il avait enfin fini, il avait enfin achevé de me tuer de l’intérieur.
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