Albus venait de quitter Victoria qui devait rentrer dans son camp. Il se mit alors à penser au sien. Il avait rendez-vous avec ses co-équipierès à la tombée de la nuit, il espérait qu'elles n'étaient pas trop inquiètes.
Cette soudaine prise de conscience fit accélérer un peu Albus. Malheureusement, il n'était pas vraiment sûr de se diriger dans la bonne direction. Après avoir retrouvé sa petite amie, ils s'étaient tous deux enfoncés dans la forêt sans faire attention à leur itinéraire. À présent, le rouge et or le regrettait amèrement. La solitude recommençait à le peser, il avait l'impression que des heures de marche tout seul l'attendait et qu'il n'était absolument pas prêt de retrouver son équipe. "Quel idiot!" pensa-t-il, énervé contre lui même.
Il se rappelait cependant s'être éloigné de quatre ou cinq kilomètres. Du coup, il pensa à s'enfoncer durant cette distance dans la forêt et tourner autour de la forêt, jusqu'à ce qu'il retrouve la trace de ses camarades. Très fier de son idée très ingénieuse, il se mit en route plus gaiement. Arrivé à une distance suffisante selon lui, il choisit de partir sur la gauche.
Il marcha ainsi durant environ deux heures, mais cela lui semblait une eternité. Ses maux de têtes avaient repris de plus belle à cause de son manque d'eau et se cheville le faisait souffrir. Son atterissage forcé contre l'arbre n'avait pas causé des dommages qu'à sa tête, il souffrait de tout son corps. Il décida donc de faire une pause. Il repéra un petit tas de branches sur lequel il pourrait s'asseoir. Soudain, il aperçut une jeune blonde allongée sur le sol, probablement endormie. Il ne tenait pas à la réveiller mais le temps de la répérer, c'était déjà trop tard. Il avait déjà provoqué un gros bruit de craquement de bois en s'asseyant sur les branches. Deux petits yeux s'ouvrirent sur le Gryffondor: c'était ceux de Millicent Bole.

Millicent se tenait là, devant lui, la baguette levée et pointée directement en direction de sa poitrine. Elle lança l'une de ses répliques cinglantes dont elle avait le secret, mais cela sonnait faux, vraiment faux. Elle ne semblait pas le dire avec autant de tact que d'habitude. La fatigue peut-être ?
Albus resta face à elle, silencieux durant plusieurs secondes à attendre on ne sait quoi. Mais visiblement, c'était à son tour de parler, à son tour d'agir.
- Salut Milli !
Le visage de la jolie Serpentard se décomposa en entendant cette amibilité qu'il n'était en plus de cela absolument pas ironique.
Je pense qu'on peut arrêter cette petite gueguerre inutile. J'veux dire, je ne sais même plus pourquoi je te déteste. Si Victoria est amie avec toi c'est qu'il doit bien y avoir quelque chose qui en vaille la peine chez toi. Et puis... À ce que je vois tu n'as encore retrouvé personne de ta maison. J'ai déjà vu Scorpius et Victoria, donc je pense que tu ne peux pas nier que tu as besoin de moi sur ce coup lança-t-il comme si il lançait un ultimatum.
Cette tentative d'enterrer la hache de guerre entre eux n'était pas un acte complètement impulsif, il y avait longuement réfléchit depuis un moment. Lui qui avait été élevé par ses parents pour ne pas juger les gens en fonction de leur maison... Depuis ses débuts à Poudlard, il avait fait exactement tout le contraire.

Albus rit doucement, la blonde semblait hésitante mais elle montrait quand même une certaine résistance.
- Amis... il marqua un temps de pause, comme s'il réfléchissait. Il se tripota le menton comme le faisait les héros dans les films moldus lors de moment de prise de décisions capitales. Je n'ai pas employé ce mot, et non je ne suis pas tombé sur la tête. J'ai juste pas envie de te mépriser sans raison, je pense valoir un peu mieux que ça. J'aimerais faire l'effort de... Te connaître dit-il en fixant Millicent droit dans les yeux.
Et puis, au pire tu peux te débrouiller toute seule hein, fin comme tu veux quoi.
Il eut alors la sensation que la blonde regrettait d'avoir refuser l'offre. Peut-être avait-elle tout simplement peur qu'Albus la mène dans la direction opposée de ses camarades de camp ? Non, le Gryffondor en doutait. C'était un garçon très honnête et il ne savait pas mentir. Même les personnes qui ne le connaissait pas était la plupart du temps capables de lire en lui comme dans un livre ouvert.
Bon, puisque t'as rien à dire je vais retrouver mon équipe, puisque moi je sais où ils sont.
Même si en réalité il était plutôt perdu, il savait que la direction qu'il suivait était approximativement la bonne. Alors qu'il tourna le dos à la vert et argent et qu'il commença à s'éloigner, il l'entendit crier son nom, apparemment la conversation n'était pas terminée.

Evidemment, ça ne pouvait pas être aussi simple. Millicent avait beau être un petite blonde, ce n'était pas pour autant qu'elle était un petit ange. Albus soupira doucement.
- hé bien ecoutes... Je ne peux pas te forcer à avoir confiance, mais en même temps je ne vois pas pourquoi tu n'aurais pas confiance, je ne t'ai jamais rien fait à part peut être quelques minables insultes... Je pense que tu peux me laisser le bénéfice du doute comme moi je le fais, au moins pour faire plaisir à Victoria... dit-il. Le visage de la blonde sembla se décrisper légèrement. Deal?
Albus esquissa un petit sourire qui n'avait rien de forcé, il était plutôt amusé par la situation d'ailleurs.
Et puis, je te donnerai l'info qui t'intéresse... Si tu es gentille! ajouta-t-il sur le ton de la plaisanterie.

Le premier pas avec Millicent était fait. Certes, ils n'étaient pas encore devenu les meilleurs amis du monde, mais au moins cette fois ils ne s'étaient pas crier dessus comme à leur habitude. Ils avaient eu un échange correcte et même plutôt poli. Albus était content de voir qu'une entende était quand même possible entre eux. Il serra la main de la blonde comme pour conclure leur pacte et s'appreta à lui donner les informations qu'elle réclamait.
- Je te rappelle que nos équipes sont adversaires et que je ne devrais en aucun cas t'aider, surtout qu'on est sensé se détester. J'espère que tu t'en souviendras et que tu me le revaudras !
Victoria est partie à l'est, elle a dit que son campement se trouvait tout prêt, à environ 10 minutes de marche. À mois qu'ils aient levé le camp en vitesse, tu devrais les trouver... dit-il a voix basse, comme s'il était en train de révéler un secret d'état. Tout à coup il pensa à la Grande Salle, l'endroit ou certaines images seraient diffusées à tout Poudlard. Il espérait qu'ils se garderaient bien de montrer cette séquence. Parce que la c'est sur, il serait considéré comme un traître. Mais il n'eut qu'une seule seconde de doute, pendant laquelle il pensa avoir fait une erreur. Il se rendit vite compte qu'il n'avait de compte à rendre à personne. Il avait simplement aider une fille qui était toute seule dans la forêt interdite depuis déjà trop longtemps. Seul un idiot pourrait le blâmer pour ça. 
Il adressa un bref salut à la vert et argent avant de reprendre son chemin vers le campement des Gryffondor.