❝ Invité ❞Invité | Sujet: « Lay down your head, and close your eyes.. Mer 25 Avr - 19:57 | |
| .. and when they open, the sun will rise » La sorcière se prélassait dans le salon du manoir familial comme à son habitude, le soir, juste avant d'aller dormir. Elle appréciait le calme qui régnait alors dans la pièce où seul le feu crépitant venait la déranger. Elle ne savait pas quel heure il était, mais il y avait un bon moment déjà qu'elle était installée et que personne n'était entré ou sortit. Tous devaient dormir. Walburga s'en fichait, elle détestait qu'on lui dise quoi faire. Si sa mère se pointait en lui disant de regagner sa chambre, elle arriverait probablement à l'embobiner dans une mascarade pour pouvoir rester et la faire dégager.
-Bouge. Walburga, froide ? Non vous devez surement vous tromper de personne. L'elfe de maison ne demanda pas son reste et quitta la pièce. Désormais, le silence régnait. Par Salazard que c’était bon. La jeune Black aimait parfois se retrouver seule, juste comme ça, au calme. Même si la solitude était aussi une grande angoisse. A long terme en tout cas. N’avoir personne à qui parler, devenir inutile et insignifiante, aux yeux des autres, aux yeux du monde. Ça lui faisait peur, plus que tout le reste. Mais pour le moment, elle profitait de ce calme et de la chaleur que dégageaient encore les braises présentes dans la cheminée. Son esprit s’envola bien rapidement. Aucune destination précise, juste des bribes de souvenirs, des réflexions. Et toujours vers la même personne, Brian. Que leur arrivait-il ? Elle n’en avait pas la moindre idée. Elle ne le reconnaissait pas, elle ne se reconnaissait pas. A vrai dire, elle ne reconnaissait plus grand-chose. Elle se sentait affreusement perdue. Les jours ayant suivit le tournoi avaient été des plus magnifiques. Qui aurait cru qu’ils étaient capables d’être aussi doux, attentionnés et sensibles ? Personne. Personne n’aurait pu imaginer cela. Le blond avait même pardonné ses écarts de conduite. Brian s’était montré incroyablement compréhensif et attentionné. Qualités qu’elle n’avait que trop rarement vu chez lui. Et maintenant ? Rien. Plus rien. Le blond était redevenu cet idiot égoïste qui ne donnait pas de nouvelles. Mais, elle n’était pas toute blanche pour autant, et elle le savait. Sans savoir réellement pourquoi, ni comment, elle aussi avait changé. Plus froide, plus sarcastique et prenant un malin plaisir à envoyer balader tout ceux se trouvant sur son passage. Alors c’était ça devenir une Black ? Était ce être ainsi que les gens la reconnaissaient étant la digne fille de son père ? Apparemment. D’aussi loin qu’elle se souvienne, elle avait toujours affirmé haut et fort qu’elle ne voulait ressembler à son père et au reste de sa famille. Ils étaient –pour la plupart- froids, barges et hautains. Elle aimait son humanité, ou les regrets qu’elle se surprenait à éprouver. Mais elle les sentait s’éloigner un peu plus chaque jour. Elle sentait qu’ils partaient un peu plus loin à chaque jour qui passait. Elle avait besoin de se retrouver. Un besoin urgent de redevenir celle qu’elle était, même si beaucoup la prenait pour folle.
Un bruit sortit la jolie brune de ses pensées. Quelqu’un venait d’entrer. Las, elle tourna la tête pour voir qui venait troubler son calme. Mais au lieu d’expédier –une fois de plus, l’intrus, un sourire s’afficha sur le visage de Walburga. Elle se leva précipitamment et lui arracha la lettre des mains. Qui mis à part son petit ami lui enverrait quelque chose ? Victoria ? Ça revenait au même. Elle tenait autant à l'un qu'à l'autre. - T'attends quoi ? Me voir pleurer ? Vas voir ailleurs si j'y suis, fit la brune sans lui accorder le moindre regard. Ma petite miss Black, C'est les vacances, depuis un bon moment déjà et j'arrête pas de penser à toi. J'ai aussi parlé de toi à mes parents, enfin! Ils n'étaient pas très contents...mais je leur ai dit que c'était toi ou personne, que j'accepterai aucun mariage arrangé de leur part, même sous la torture. Il faut que tu le saches. Je m’excuse aussi de ne pas avoir trop donné de nouvelles, j'attendais que tu fasses le premier pas. Là j'écris cette lettre en espérant que tu penses autant à moi comme je pense à toi. J'espère que tu m'aimes autant que je t'aime, même si je n'ai plus de doutes maintenant. Je veux revoir ta petite tête très vite, je fugue de chez moi s'il le faut, je pourrais jamais attendre la rentrée, c'est dans tellement longtemps. Je t'aime, Brian. La belle brune se laissa tomber sur le canapé. Elle relut la lettre une bonne dizaine de fois afin de vérifier si c'était bel et bien Brian qui lui avait envoyé. Évidemment qu'il lui manquait. Le problème était que, si il mettait les pieds ici, il se prendrait un avada kedavra en pleine poitrine. Quand les douze coups de minuits sonnèrent, la Serpentard se dirigea vers sa chambre.
Walburga était allongée sur son lit, les yeux grands ouverts dans la nuit. Il fallait qu’elle dorme. Elle le sentait, son corps était au bord de l’épuisement. La journée, elle ne tenait plus debout, ses mains tremblaient, le moindre mouvement lui demandait un effort considérable. Son corps était au bord de l’épuisement, oui mais voilà, son cerveau lui n’avait jamais autant fonctionné. Elle n’arrêtait pas de réfléchir, de penser.
Elle pensait à Brian, qui lui manquait plus que quiconque, et à sa meilleure amie. La demoiselle se retourna dans son lit.. Elle pensait aux heures d’insomnies malgré sa fatigue indescriptible, puis restait éveillée allongée dans son propre lit. Elle souleva légèrement sa tête de l’oreiller pour jeter un coup d’œil à son réveil, puis la laissa retomber avec un soupir. Elle pensait à la famille Nott, à leur réaction en apprenant que leur fils aimait une folle comme elle. La jeune fille tourna son visage vers sa table de chevet. Les piles de livres qui la recouvrait entièrement, à côté de sa baguette magique.
Walburga ferma les yeux en soupirant alors que son réveil sonnait les trois heures du matin, une éclipse se formant sur le cadran. Elle ne dormirait pas cette nuit non plus. Un cris strident retentit. Seul une femme pouvait crier de cette manière. La première fois, elle croyait s'être assoupie sans s'en rendre compte et que les hurlements n'étaient pas réels. Elle ne mit pas longtemps à réaliser qu'il se passait quelque chose d'anormal. La jeune fille attrapa sa baguette à la volée avant de se précipiter dans les escaliers. Sa mère étant adossée contre le mur, son mari pointant sa baguette sur elle. - AVADA KEDAVRA ! La jeune fille avait juste eu le temps de s'interposer. L'éclair vert la percuta droit sur la poitrine avant que son corps sans vie ne tombe sur le sol. Jamais plus elle ne reverrait le soleil se lever. La dernière héritière des Black n'était plus.
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