Cela faisait déjà plusieurs jours que le Poudlard Express avait ramené Laura Higgs à sa famille. C'est sans grande surprise qu'elle avait constaté que ses parents n'étaient pas venu la chercher. Elle avait hâte de voir enfin des personnes qui pensaient comme elle, ses parents lui avaient manqué. Elle essayait de masquer sa décéption autant qu'elle le pouvait alors que les autres élèves la dévisageaient dans les bras de leur parents. Elle, elle vagabondait seule dans la gare cherchant un autre train qui la mènerait chez elle. En arrivant au manoir des Higgs, la décéption s'accentua encore, car il était vide, à l'exception de l'elfe de maison des Higgs nommé Dramort. D'ailleurs, Laura ne manqua pas de se défouler sur lui et le somma de lui ramener ses parents. En réalité, ils étaient trop occuper à tuer des moldus pour s'occuper d'elle et les rares fois où ils pointaient le bout de leur nez, il refusait que Laura les accompagne.
Un soir, alors qu'il faisait particulièrement froid et que la jeune Higgs s'ennuyait à mourir, ses parents rentrèrent au manoir en se hurlant dessus. Mais qu'est-ce qui t'as pris ?! hurla le père Higgs, tu sais que tu me fais honte Teresa ! Epargnez un jeune moldu... TU FAIS HONTE À NOTRE FAMILLE ! Des bruits de vaisselles cassés se firent entendre. Arrêtes John, je suis désolé j'ai échoué... Arrêtes, non, arrêtes supplia la femme. Laura, la boule au ventre descendit le long escalier en marbre blanc et se dirigea vers la cuisine où la dispute avait lieu. La première chose que la jeune fille aperçut se fut sa mère, recroquvillée par terre et couverte de sang. NON PAPA ! cria Laura les larmes lui montant aux yeux. Son père lui lança un sortilège pour l'éloigner de la scène et reporta son regard vidé de tout sentiment sur sa femme. Il pointa sa baguette sur elle et articula bien la formule, il était sûr de lui: AVADA KEDAVRA ! Une lumière verte jaillit et le regard suppliant de Teresa Higgs s'éteignit à tout jamais. Laura hurla, s'écroula à terre et fondit en sanglots. Il se passa alors quelque chose dont seul John Higgs était conscient, un morceau de son âme se détacha de lui et telle une petite lumière noir alla se coller sur le collier, toujours autour de son cou, de sa femme. Laura n'avait rien vu, mais pourtant une force la poussa à se lever et à défier son père: TU VAS ME LE PAYER ! ENDOLORIS ! Son père se tordit de douleur et réussit à articuler quelques mots: Tu es une vraie Higgs, ma fille... Puis il s'évanouit. La belle brune arracha le collier du cou de sa mère et le passa autour du sien. C'était un magnifique collier orné d'un rubis qui était dans la famille depuis des générations, il revenait à Laura de droit. Complètement hors d'elle et ne réalisant pas tellement ce qui venait de se passer, elle se jeta hors de chez elle et se retrouva dans la rue, faisant fuir tous les moldus qui passaient par là. La nuit était à son apogée, personne ne viendrait la déranger... Ou il le regretterait.

Ça faisait longtemps que Piper était arrivée chez elle. Sa tante était passée la cherchée et elles avaient passer les deux jours suivant avant de retourner chez son père.
Ce soir là, une nuit très froide Piper se baladait dans les rues de Camdem là où elle vivait avec son père - qui était rarement présent ou alors très tard dans la soirée - et son elfe de maison, Octavy qu'elle adorait. Elle passait toute ses journées seule avec son elfe, ou quelque fois sa tante préférée lui render visite.
Alors qu'elle marchait dans une rue plutôt sombre, éclairé par un lampadaire, elle vit une grande lumière verte sortir d'une fenêtre. Elle se demanda ce qu'il pouvait bien se passer dans cette maison typiquement anglaise. Elle s'approcha et se cacha derrière une voiture, garé en face. Soudain, une jeune fille qu'elle avait déjà croisée à Poudlard, sortit comme une furie de la maison avec un collier magnifique. La jeune fille poursuit sa route dans la rue avant de tourner dans une petite ruelle sans lumière. Piper attirée, la suivit. Elle avait toujours sa baguette sur elle. Comme lui avait conseiller sa tante plus jeune. Piper essayait d'être discrète mais à un moment donné, sûrement pour vérifier qu'il n'y est personne, la jeune fille se retourna vers la Gryffondor et lui lança un regard des plus noir et s'approcha d'un pas rapide vers Piper.

Laura marchait et changeait de direction au gré de ses envies. Elle avait toujours des larmes qui ruisselaient sur son visage mais pourtant le sentiment qu'elle éprouvait n'avait rien avoir avec de la tristesse. C'était de la rage. Comment son père avait-il pu s'en prendre à sa propre femme ? Et encore, il a félicité Laura lorsqu'elle l'avait torturé. Aussi loin que la jeune fille tentait de se souvenir, il ne lui avait jamais dit qu'il était fier d'elle, à part cette nuit-là. Être une Higgs, c'était ça que cela voulait dire; ne s'attacher à personne, faire le mal. Les divagations de la belle brune la menèrent dans une petite ruelle étroite, elle avança quelques mètres avant d'avoir soudainement l'impression d'être suivie. Elle se retourna et vit la détestable petite fille du ministre de la magie qui vivait dans le même quartier qu'elle. Je te donne trente secondes pour degarpiller, ou tu vas le regretter! pesta-t-elle alors qu'un flot de larme accompagna ses paroles.

La jeune fille lui conseilla de s'en aller sinon elle le regretterait amèrement. Piper n'avait pas l'intention de bouger. Elle savait bien qu'elle ne faisait pas le poids face à Laura mais elle s'en moquait. C'était peut-être son côté impulsif qu'elle avait héritée de sa regrettée mère qui l'a faisait agir de la sorte.
- Je ne bougerai pas d'ici, répliqua Piper. J'ai le droit de faire ce que je veux et où je veux.
La Serpentard s'avança vers elle et sortit sa baguette magique. Piper dégaina en même temps la sienne. Elles étaient maintenant face à face, baguette en main. D'accord, elle se ferait peut-être écrabouiller mais Piper était vraiment en avance sur la connaissance des sorts pratique. Un peu grâce à l'A.D. Si Laura bouge, Piper la désarmerez. Elle connaissait la formule.

La jeune fille ne comptait pas partir. Toutes deux s'étaient armées de leur baguette et se tenait prête à attaquer. Laura avait juste besoin d'être seule, elle avait pas besoin que cette pimbêche la suive comme un petit toutou.
- Pourquoi tu me suis ? Tu ne vois pas que JE VEUX ÊTRE TRANQUILLE LA ? hurla-t-elle.
Piper ne bougea pas d'un poil et jugea la belle brune du regard, la petite fille-fille du ministre jouait avec le feu, Laura était hors d'elle et elle n'allait pas tarder à s'en prendre à la jeune fille. Elle pointa sa baguette sur le visage de Piper et réfléchit quelques instants au sort qu'elle allait utiliser contre elle. Elle savait très bien que son adversaire n'allait pas attaquer la première mais allait plutôt tenter de se défendre... C'est pourquoi Laura se devait d'être très rapide et de jeter un sort rapidement. Il ne fallait pas commencer trop fort, la pauvre petite allait en prendre pour son grade.
- Expélliarmus ! cria Laura. La baguette de Piper s'arracha de ses mains et vint voler dans celle de la Serpentard, que vas-tu faire maintenant sans baguette ? Tu vas enfin te décider à t'en aller où tu vas rester là pour que je te lance les sortilèges les plus attroces que je connaisse?

La Serpentard criait sur Piper mais cette dernière n'en avait rien à faire. Elle aimait jouer avec le feu. Laura se mit à lancer un sortilège de désarmement vers Piper. Celle ci ne fut pas assez rapide et sa baguette magique atterrit dans les mains de Laura. Elle n'avait plus le choix, elle devait reprendre sa baguette. Sans ça elle serait fichu. Prit d'une poussée d'adrénaline et mit un énorme coup de poings dans le ventre de la jeune fille. Sur le coup elle se pencha en avant, se tenant le ventre et lâcha ce qu'elle tenait, la baguette magique de Piper et la sienne. Cette dernière se pencha et les ramassa puis les pointa à nouveau vers la Serpentard.
- Maintenant c'est toi qui est sans défense ! Je peux faire tout ce que je veux maintenant... lança Piper. Confringo !
La Gryffondor avait pointé sa propre baguette à côté de Laura. Le sort touché plusieurs cailloux qui explosèrent et atterrirent sur Laura, dont un sur sa tête ce qui la déséquilibra et qui la fit tomber. Piper ne trouvait pas le combat très égale, ce n'était pas dans la nature d'un Gryffondor de se battre de la sorte. Elle lança la baguette de Laura à l'autre bout de la ruelle et rangea la sienne. Piper sauta sur Laura et la martela de coups.

Piper n'arrêtait pas de frapper Laura. Elle était en sang. La Gryffondor ne comprenait pas ce qu'elle faisait. Elle n'arrivait pas à arrêter. Voyant qu'elle était allée un peu trop loin elle s'arrêta. Les paroles de la jeune fille choqua Piper. Sa mère était morte... Comme la sienne... Piper avait désormais les larmes aux yeux.
- Qu... quoi ? dit Piper la gorge serrée en se relevant puis en aidant Laura à faire de même. Je savais pas... Excuse moi... J'ai pas réfléchie, j'ai agit bêtement. Je ne suis pas digne d'être une Gryffondor...
D'un revers de main elle essuya les larmes qui coulaient sur ses joues. La vision de sa mère morte devant elle lorsqu'elle était enfant lui revint en tête, c'était atroce.

Piper aida Laura à se relever et fondit en larmes, appremment elle avait des regrets pour ce qu'elle venait de faire. La Serpentard était à la fois fière d'avoir réussi à trouver une faille en cette jeune fille qui paraissait très fort, mais elle était également très en colère d'avoir du se livrer pour que la Gryffondor la laisse tranquille. Il fallait qu'elle règle ça, elle ne pouvait pas laisser quelqu'un être au courant.
- OUBLIETTES ! hurla-t-elle sans que Piper ait eu le temps de s'en rendre compte. Elle lui fit oublier tout ce qui venait de se passer, y compris le passage où elle l'avait frappée à mains nues.
Alors qu'elle était encore étourdie du sortilège qu'elle venait de recevoir, Laura poussa Piper à terre pour faire diversion et s'en alla en courant dans une rue adjascente tout en espérant qu'elle n'arrive pas à la rattrapper.

Piper croyait que Laura allait s'en aller en allant chercher sa baguette mais elle avait tord. Celle ci pointa sa baguette sur Piper et lui jeta le sortilège d'oubliette et s'enfui aussitôt. Piper secoua la tête en se demanda où elle était. Elle se souvenait simplement avoir vu une lumière verte éclairer une maison non loin de chez elle, puis une jeune fille de Poudlard qu'elle ne connaissait à peine de vu sortir en trombe de chez elle avec un magnifique collier, ensuite, c'était le trou noir. Elle sortit de la petite ruelle et regagna l'endroit où elle était. Tout semblait normal. La rue était déserte. Mais qu'est-ce qu'il s'est passé bordel !... se dit Piper. Cette dernière avait les yeux rouges, signe qu'elle avait pleurée. Pourtant, elle ne se rappelait de rien. Elle préféra rentrer chez elle et s'allonger. Piper s’imagina toute sorte d'hypothèses. Plus impossible les unes que les autres. Elle préféra s'occuper de tout ça plus tard. Piper comptait bien fouiner un peu.